intégration...

-Un pensionnat? tu es sérieux?

Marion, la sœur d'Alex était très surprise d'apprendre que leur prochaine rentrée ne se ferait pas dans le même établissement, pourtant très bien, dans lequel ils avaient passé presque toute leur scolarité depuis la primaire. Il avait un bon taux de réussite aux examens, était proche de leur maison et ils y avaient tout leurs amis. Depuis l'incident, Alex s'occupait presque de tout et elle lui faisait confiance, mais là elle avait besoin d'explications vu qu'il ne voulait pas en démordre. Il s'empressa de lui expliquer.

-Il s'appelle le pensionnat Piku et il a l'air très bien. Son taux de réussite est supérieur à celui de notre bahut, il est grand et le prix n'est pas excessif. Et tu pourra voir tes amis le week end.

Moins convaincu que son frère qui semblait n'en avoir cure de laisser tout ses amis, elle décida de lui laisser tout de même le bénéfice du doute et de lui faire confiance. Amis était un bien grand mot. Depuis la mort de leur de leur parents, Alex avait beaucoup changé, n'adressant pratiquement la parole qu'à elle et il n'avait plus d'amis proches. seulement des bons copains qui s'en fichaient qu'il ne soit pas très loquace. Rien d'étonnant donc à ce qu'il se fiche royalement de les abandonner. Mais elle même en avait, des amies. Et pas du tout l'envie de les abandonner.

-De toute façon, tu va avoir le temps d'y réfléchir. Ton dossier à pris un peu de retard. Ça ne devrait pas prendre longtemps, je pense que dans un mois grand maximum c'est bon. On m'a même dit que ta chambre était déjà réservée.

-Très bien! C'est parfait! Je vais avoir le temps d'y réfléchir.

Satisfait d'avoir convaincu sa sœur, Alex devait faire sa rentrée un mois plus tard. Il ne connaissait personne mais il s'en fichait; il préférait qu'on le laisse tranquille. Arrivé le matin même de la rentrée, il avait pu constater que deux lits sur les six étaient déjà occupés. plusieurs des quatre lits près de la fenêtre étaient libres il en prit un en haut; Marion pourrait prendre celui du bas s'il était toujours libre à son arrivée, le lit en face du sien en haut étant déjà prit.

La première journée de cours fut assez "light", consistant principalement en présentations et visite du pensionnat, particulièrement grand il fallait bien l'avouer. Il eut quand même des cours malgré tout, indispensables révisions pour ceux qui aurait passées leurs vacances à ne rien faire. Ce n'était pas son cas et il les trouva ennuyeuses, se contentant de prendre des notes d'une main distraite. Il passa du temps en étude à réviser ses cours de l'année passée puis retourna à sa chambre. Il constata la présence d'une guitare près de la fenêtre et d'une camarade dans son lit. Peu intéressé, il rejoignit le sien et sortit un livre en attendant le diner, se contentant de la saluer poliment.

-Bonsoir...

Élève féminin - Membre Messages : 5 Date d'inscription : 17/10/2012

Pour notre chère Aurora la rentrée avait été différente. Ayant visité les lieux avant la rentrée, pendant les portes ouvertes du bâtiment lors des vacances. Aurora avait déjà pris des repères, mais pas seulement pour arriver en avance, aussi pour connaître les planques idéales en cas de crises imprévues ! Pour elle c’était assez important de ce cacher, elle ne voulait pas que quiconque soit au courant de son problème et ses de ses blessures. Il était vrai que rien de ça n’était réellement évident. Sa famille au début avait été contre qu’elle aille dans ce pensionnat, mais ce fut le psychologue qui leur conseilla. Ce dernier avait pensé excellent l’idée de voir comment elle se débrouillerait seule en communauté. C’était la raison exacte de se retrouver ici. Aurora le jour même de la rentrée n’avait rien suivit des cours, elle était déjà partie s’enfermer avec sa guitare dans la chambre. Ayant un mot particulier de son psychologue pour rater le premier jour. La jeune demoiselle prit la sagesse d’esprit de regarder son lit et d’y monter sans dire le moindre mot. S’allongeant sous les couvertures elle ne disait rien. Après tout qui pourrait venir la déranger pendant que tout le monde est en cour ? Personne. Peut être mise à part les surveillants qui allaient sûrement la chercher. Mais le mot de son psy elle l’avait ! Et ça c’était important.

Ses larmes qui coulèrent le long de ses joues n’étaient pas discrètes, mais elle s’en contre fichait. Du moment où elle était seule, que personne ne vienne à la déranger. Qu’elle importance cela pouvait avoir pour le moment ? Aucune… Alors qu’elle s’endormie dans son lit, le temps commença à s’écouler. Elle du effectuer quelques heures de sommeil quand elle entrouvrit les yeux à cause d’une personne qui vint à lui dire bonsoir, elle n’osa pas répondre, préférant se tourner vers celui qui lui avait adresser la parole, cet inconnu, qui pouvait il être ? Sûrement un élève avec qui elle allait partager la chambre, ce fut d’un léger soupire et d’un légère étirement pour que l’on ne puisse pas remarquer ses brûlures qu’elle répondit.

« Bonsoir… »

Son bonsoir avait été léger, très léger même dû au fait qu’elle venait de se réveiller mais aussi qu’elle n’aimait pas réellement les discutions qui mènent à rien ! Par contre n’étant pas entièrement réveillée et n’ayant pas l’habitude de dormir dans un lit superposé, elle en tomba, par chance elle se protégea la tête, mais ce fut un peu aux deux genoux qu’elle se fit mal. D’un léger soupire et d’une phrase qui suivit : « Va falloir que je m’y habitue… » Elle se releva, du moins elle s’adossa au lit ayant fort mal au genou droit. Elle regarda l’autre ses yeux caché par ses cheveux pour ne pas qu’il remarque qu’elle eut pleurée. Dans le même élan, elle remonta sa manche gauche qui glissa, cela pour ne pas montrer sa brûlure, l’entrée commença bien… Apparemment…

« Je m’appelle Aurora Lissera… Et toi ? »

Il fallait au moins être un minimum polie pour apprendre à mieux connaître les autres.

-Bonsoir…

Un salut qui était, comme le sien, par pure politesse. Léger, presque inaudible, bref : venant de quelqu'un qui avait manifestement autre chose en tête. A moins qu'elle ne vienne de se réveiller; les deux peut être. au demeurant il s'en fichait. Il continua son bouquin, l'ignorant le plus royalement du monde. dormir dans la même chambre ne voulais pas dire être les meilleurs amis du monde après tout. Il faudrait juste parvenir à se supporter. Il repensa brièvement à la guitare. Tant qu'elle n'en jouait pas pendant qu'il dormait, la musique ne le dérangeait pas. Ça pouvait même être agréable. Mais il ne fallait pas compter sur lui pour demander. Ce n'était surement pas dans ses habitudes. Il en était là de ses réflexions lorsqu'il entendit un bruit de chute, suivit d'un léger gémissement et d'un commentaire

-Va falloir que je m’y habitue…

Apparemment, sa camarade n'était pas une habituée des lits superposés et venait de tomber du sien. Une maladresse probablement due au fait qu'elle venait de se réveiller. Une fois encore, Alex l'ignora. La chute ne la tuerait pas et vu qu'elle tenait debout elle n'avait probablement rien de cassé. Ignorer les autres, surtout lorsqu'à ses yeux ils ne valait pas la peine qu'on s’intéresse à eux, était devenu chez lui une seconde nature. s'il y avait eu des jeux olympiques, il aurait certainement remporté la médaille d'or haut la main. Et il entendait bien continuer sur sa lancée. Une soirée tranquille avec son bouquin était tout ce qu'il demandait. malheureusement, sa camarade ne semblait pas l'entendre de cette oreille et en profita pour se présenter.

-Je m’appelle Aurora Lissera… Et toi ?

Il leva les yeux de son bouquin, semblant regarder un point au dessus de la porte et observa quelques secondes de silence. Il envisageait bien de continuer à l'ignorer, mais il avait promis à Marion de faire des efforts pour s'intégrer. Ça ne lui plaisait pas particulièrement mais il respectait trop se sœur pour briser sa promesse. Il tourna la tête vers elle et vit qu'elle ne le regardait pas directement, comme si elle voulait cacher son visage. Étant donné qu'elle ne semblait pas particulièrement timide, Alex se demanda pourquoi. A moins qu'elle ne se soit battue, ce qui, le premier jour, semblait peu probable, il se dit qu'elle avait peut être pleuré. Il fut à nouveau tenté de l'ignorer mais ne put s'empêcher de penser à sa propre histoire. Après la mort de ses parents, pendant deux ans, il avait pleuré presque à chaque fois qu'il avait pensé à eux. Quelqu'un qui n'avait pas souffert autant ne pouvait pas comprendre, mais lui était en mesure d'imaginer ses souffrances. Il s'abstiendrait de toute question ou remarque déplacée. Au demeurant il s'en fichait; Le présent était de loin plus important. Cette fois il avait une raison de lui répondre.

-Moi c'est Alex Acier. J'espère qu'on va bien s'entendre.

Constatant l'heure du diner approchait, il descendit et tout en faisant attention de ne pas la regarder, se dirigea vers la porte, non sans avertir sa camarade.

-Ça va être l'heure de diner. Tu viens?

[Edit du 25/10/12 : j'ai reformulé un passage, toutefois cela ne change rien à l'histoire.]

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